Elle était attendue avec impatience, ce lundi 8 novembre, à un mois de l’évènement, la Ville de Lyon a dévoilé le programme de la fête des Lumières 2021, qui permettra à Lyon de renouer avec l’un de ses évènements emblématiques après une édition 2020 minimaliste en raison de la crise sanitaire. Au total, 31 oeuvres réparties sur 27 sites seront visibles du 8 au 11 décembre.
Réduite à peau de chagrin en 2020, en raison de la crise sanitaire, la Fête des Lumières illuminera de nouveau Lyon dans tout juste un mois. Du 8 au 11 décembre, 27 sites emblématiques de Lyon vont se parer de lumière, afin de permettre aux Lyonnais de déambuler au milieu d’installations lumineuses sur la Presqu’île, mais aussi au parc de la Tête d’Or, au parc Blandan ou encore dans le Vieux-Lyon. La Ville de Lyon a dévoilé ce lundi matin la programmation de cette édition 2021 et, pour la première fois, le plus grand espace vert de la ville accueillera trois oeuvres, dont Ricochet, un projet ambitieux avec en son centre le lac du parc.
Les différentes places de la Presqu’île seront une nouvelle fois au coeur de la Fête des Lumières, qui se veut cette année « grandiose et intimiste », pour reprendre les mots du maire de Lyon Grégory Doucet. En 2020, Victoire Goust, adjointe au tourisme responsable et aux grands événements de Lyon, depuis remplacée dans cette fonction par la première adjointe Audrey Henocque, confiait vouloir « réorienter » la fête dans l’espace, en l’étendant à tous les arrondissements. L’élue expliquait alors que cette déconcentration permettrait « de ne plus être “que des moutons dans un enclos” aux airs de “Disneyland”. Celle-ci devait être en “en résonance avec la vie culturelle de notre ville”.
Un an plus tard, l’édition 2021 de la Fête des Lumières intègre certes un peu plus le parc de la Tête d’Or dans son parcours, et innove en investissant le parc Blandan, dans le 7e arrondissement, deux sites « facilement sécurisables », mais il faudra encore attendre pour assister à la mise en lumière de tous les arrondissements de Lyon. Toutefois, le maire de Lyon l’assure, l’idée d’investir les autres quartiers n’est pas abandonnée : « on fait les choses par étapes et lors des prochaines éditions on continuera à étendre la fête en explorant de nouveaux lieux et les pistes de la temporalité ».
« Grandiose », la Fête des Lumières devrait tout de même l’être une fois de plus cette année, alors que 2,2 millions d’euros ont été alloués à l’évènement par la ville, auxquels s’ajoutent « entre 200 et 300 000 euros pour la communication et environ 1 million d’euro pour la masse salariale des agents municipaux et les frais internes », précise Audrey Henocque. Durant les 4 nuits de décembre qui font de Lyon « la capitale de la lumière », « le premier grand événement post Covid organisé en France », dixit Grégory Doucet, permettra aux Lyonnais de découvrir 31 oeuvres et 18 nouveaux artistes. Tour d’horizon.
Le coeur du 2e arrondissement de Lyon sera investi par une vague géante de 20 mètres de haut et 80 mètres de long. Composée de 350 voiles mises en lumière, l’oeuvre de Sébastien Lefèvre est le 3e opus d’une série de créations déjà présentées lors d’éditions précédentes, sur les ponts Lafayette et Schuman. Une légère musique de flûte accompagnera la contemplation de l’oeuvre, dont les voiles devraient bouger au gré du vent.
Chaque année, les artistes rivalisent d’ingéniosité pour mettre en lumière la cathédrale Saint-Jean. Certains l’ont déconstruit pierre par pierre, d’autres l’ont ancré au milieu d’une création musicale, mais, cette année, la rosace de la cathédrale se transformera pendant 4 nuits en une iris géante. Conçu par Av Extended, ce spectacle en mapping vidéo « questionnera notre rapport au visible, car notre vision dépend de la lumière », reçue par l’iris, explique l’un des membres du collectif. Les premiers visuels présentés laissent présager une explosion de couleurs.
C’est l’une des animations qui a retenu notre attention et qui s’inscrit dans un parcours de trois illuminations au coeur du parc de la Tête d’Or. Installée au fond du parc, dans un endroit encore jamais mis en lumière, Ricochets donnera à voir l’apparition d’ondes lumineuses sur l’eau, qui se répercuteront ensuite en lumière sur les arbres plantés aux bords du lac. Créée par Jérôme Donna, de la direction de l’Éclairage urbain de la ville de Lyon, et ses équipes, cette oeuvre s’annonce envoûtante et devrait faire vibrer les eaux si calmes du parc de la Tête d’Or, pour « surprendre le spectateur ».
En décembre, les quais du 5e arrondissement et la basilique de Fourvière n’entreront pas en résonance, au travers d’une même oeuvre. Seules les façades d’habitations situées entre le chevet de la cathédrale Saint-Jean et le Palais de Justice refléteront la vision que Benjamin Nesme et Marc Sicard portent sur le Vieux-Lyon et Fourvière. Les deux artistes ont créé une grande fresque, qui symbolise les monuments du quartier au milieu d’une « faune et une flore fantasmagorique ». Cette création à la particularité d’avoir été réalisée sur des diapositives en verre d’environ 15 cm, qui seront ensuite projetées sur une vingtaine de mètres de haut et une soixantaine de large.
Cette année, tel un phénix renaissant de ses cendres, la Fête des Lumières reprend vie et retrouve son public. Le phénix installé sur la place Louis Pradel, dans le 1er arrondissement de Lyon, symbolisera, lui, « l’espoir et la renaissance, à l’instar de certaines espèces menacées ». Les néons qui composeront l’œuvre changeront de couleurs pour évoquer les plumages des oiseaux tropicaux, le tout baigné dans une ambiance sonore faite de chants d’oiseaux enregistrés en Guyane.
Dans la lignée de leur développement d’une « ville à hauteur d’enfant », les écologistes ont souhaité créer une « fête à hauteur d’enfant ». Un certain nombre de projections et d’animations trouveront donc une résonance toute particulière auprès des plus petits et des familles. Pour la première fois, un livret de jeux sera également édité pour les plus jeunes, afin de leur permettre de vivre pleinement la Fête des Lumières.
La place des Terreaux, qui occupe toujours une place centrale au coeur de l’évènement, sera cette année le terrain de jeu du Lapin dans la Lune. L’artiste mexicain Renato González-Gutierrez transposera en vidéo « un conte aztèque sur les façades de la place des Terreaux », le tout dans un mélange de couleurs chatoyantes. Une création « destinée à tout le monde et particulièrement aux enfants », explique Julien Pavillard, chargé de la projet de l’évènement.
Grande nouveauté de cette édition 2021, le parc Blandan, dans le 7e arrondissement de Lyon, sera dédié aux enfants. Pensé comme une « fête foraine moderne avec des jeux traditionnels, comme la marelle, le puissance 4, etc« , explique Audrey Henocque, ce site permettra » aux familles de participer à des parties de jeu endiablées, dans un lieu tranquille en marge des feux de la Fête des Lumières », ajoute Marion Traversi, chargée de projet.
La traditionnelle opération des Lumignons du Coeur, qui vise à soutenir une association caritative, par la vente de lumignons au prix de 2 euros, se tiendra sur la place des Jacobins. Cette année, l’association Gealis, qui aide les étudiants, bénéficiera de la solidarité des Lyonnais grâce à la transformation « en jardin de lumière de la place« . Un clin d’oeil, à la « place de l’impératrice », qui se dressait autrefois sur cet espace et qui était composée de bosquets et de fleurs.
L’événement sera ouvert dès le mercredi 8 décembre au soir, avec des illuminations et animations prévues de 19h à 23h les deux premiers jours, tandis que le vendredi et le samedi soir le parcours sera ouvert à partir de 20h et jusqu’à minuit.
Article issu du site Lyon Capitale
Fête des Lumières à Lyon, tout ce qu’il ne faudra pas manquer en 2021