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Le Fort Saint Jean, gardien de la culture méditerranéenne

À l’entrée du port de Marseille, en aplomb au-dessus du môle J4, le fort Saint-Jean devient un espace d’exposition pour les collections permanentes. Il accueille également des manifestations temporaires, tout en proposant au visiteur un parcours dans un jardin méditerranéen. Le fort Saint-Jean constitue un véritable point de jonction entre la ville et le musée, entre l’histoire et son écrin contemporain.

Le fort Saint-Jean doit son nom à la commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem établie le prolongement de la butte Saint-Laurent, vers la fin du XIIe siècle. Le fort, a toujours eu une place importante dans la vie et la culture phocéenne.

L’origine du Fort Saint Jean remonte au XIIe siècle. A l’époque des croisades, le site est concédé aux Hospitaliers de Jérusalem, qui s’y installent et élèvent leur commanderie pour acheminer les troupes vers la Terre Sainte.

Au milieu du XVIIe, les armateurs marseillais veulent fortifier l’ensemble du fort par une tour de vigie, suffisamment haute pour être visible des navires de commerce à plus de 20Km de la rade de Marseille. On fait alors construire la « Tour du Fanal » ou Tour Ronde.

A la suite de la rébellion des Marseillais contre le pouvoir royal (de 1658 à 1660), Louis XIV est décidé à tenir la ville en respect. Il fait construire les citadelles à l’entrée du port.

Jusqu’à la Révolution Française le Fort Saint-Jean avait un rôle purement militaire, puis il a été transformé en prison d’état.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’armée Allemande a occupé le Fort et en a fait un dépôt de munition. Lorsque ce dernier fut détruit en août 1944, l’explosion a causé la perte de nombreux batiments datant du XII et du XIX siècles. En arrivant sur place, les dégats étaient tels, que l’Armée française a décidé de seulement déblayer les décombres. Le 16 juin 1964, le Ministère des affaires culturelles fait classer le Fort Saint-Jean monument historique.

 

Un nouveau lieu de vie

Depuis 2012, la cité phocéenne a une utilisation plus culturelle du Fort. En effet, il a abrité le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), et depuis peu, le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM).

Les travaux de restauration du Monument Historique du fort Saint-Jean ont été conduits sous la maîtrise d’œuvre de François Botton, Architecte en Chef des Monuments Historiques. La maîtrise d’œuvre architecturale de l’ensemble des espaces intérieurs et des éléments nécessaires à l’accessibilité a été réalisée par Roland Carta associé à Rudy Ricciotti. La muséographie a été confiée à Zette Cazalas, de Zen+dCO. Le traitement des espaces extérieurs a été conçu et dirigé par l’Agence APS.

Le fort est relié au nouveau J4 par une passerelle de 115 mètres de long, une seconde passerelle, d’une longueur de 70 mètres, est dressée entre le port et le parvis de l’église Saint-Laurent dans le quartier du Panier, assurant ainsi une continuité dans le parcours urbain entre la partie la plus ancienne de la ville et les nouveaux équipements culturels rassemblés sur le boulevard du littoral.

Le jardin des migrations

Au terme d’un concours lancé par le Ministère de la Culture et de la Communication, l’aménagement des espaces extérieurs du fort a été confié à l’agence APS, une équipe de paysagistes, urbanistes et architectes basée à Valence. Ils offrent une promenade paysagère au cœur d’un jardin méditerranéen de

12 000 m2, révélant la situation exceptionnelle du fort Saint- Jean dans sa relation avec Marseille et ses horizons.

Cette valorisation du patrimoine architectural, archéologique et naturel du site s’inscrit dans une démarche de développement durable et d’éco-responsabilité. Le “Jardin des migrations ” prend acte de l’irrégularité du terrain comme autant de strates de l’histoire du lieu.

En hommage aux voyageurs de tous horizons qui ont naguère débarqué là, quinze tableaux sont aménagés pour évoquer le brassage des cultures, des hommes et des plantes autour de la Méditerranée. Le jardin est conçu comme un livre toujours ouvert, qui interpelle les sens au gré des saisons.

Dans un contexte de jardin sec, cette collection botanique unique de plantes méditerranéennes s’offrira au visiteur tout au long de l’année, indépendamment des périodes de floraison. Trésors écologiques d’Europe et de Méditerranée, les plantes et les pratiques qui y seront associées constituent des supports de mémoire informelle de savoirs et de savoir- faire, en écho à la mission du MuCEM.


Cet article est issu du site : https://www.myprovence.fr/

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Nous vous invitons à le découvrir ! 

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