Les avez-vous croisées ? Des figures animalières ancestrales ornent certains murs de notre arrondissement. On est allé à la chasse aux informations autour du mystérieux street artiste qui signe sous le nom de Lasco.
Concernant son identité, difficile d’en savoir plus, il souhaite garder l’anonymat. Retenez simplement qu’il est chercheur scientifique dans la région lyonnaise. Une carrière qui lui a d’ailleurs permis d’approcher ses précieuses sources d’inspiration : les véritables grottes de Lascaux inaccessibles au public. Un événement qu’il considère comme un privilège : « ça m’a énormément touché et marqué d’admirer ces dessins pendant des heures ».
Conscient de cette chance, il a voulu faire connaître l’art pariétal, en l’amenant dans la rue. C’est ainsi, qu’il y a quatre ans, Lasco est né : « Je suis devenu scientifique le jour et street artiste la nuit ». Une double identité qui sert parfaitement sa démarche de vulgarisation de la (pré)histoire de l’art. « Sur Instagram, il y a toujours une petite anecdote scientifique qui accompagne l’œuvre », précise-t-il. D’autres indications sont volontairement laissées : l’espèce, le lieu ou encore la date de l’œuvre initiale. En plus de ce côté pédagogue, ce qui le séduit, c’est ce paradoxe: “Mon street art préhistorique amène à s’interroger sur le paradoxe entre le street art interdit ou toléré, et les grottes que l’on conserve précieusement”. Enfin, ce qui lui plaît aussi, c’est cet anachronisme qu’amène son terrain d’expression : « avoir dans notre regard un bison pariétal près d’une plaque d’égout ça fait sourire ».
« Ça a vraiment apporté des interrogations, il y a des personnes par exemple qui n’aimaient pas initialement le street art et qui ont aimé ma démarche », nous raconte-t-il. Interpeller en attisant la curiosité des passants, telle est finalement sa démarche. Et c’est un pari plus que réussi, car aujourd’hui il collabore, il expose et il vend aussi. Pour ses toiles, il travaille avec de l’enduit qu’il fait sécher afin de conserver le relief auquel il tient tant pour ses œuvres. Et si ses animaux se sont échappés de son fief lyonnais pour arriver jusqu’à nous, c’est parce qu’il est parfois de passage à Paris afin de rendre visite à des amis. L’occasion pour lui d’embarquer ses bonbonnes d’aérosol et de nous offrir un plaisant voyage préhistorique.
Pour retrouver les œuvres de Lasco dans le 20e :
Article isssu du site Mon Petit 20è.
https://monpetit20e.com/street-art-prehistorique-lasco-vulgarise-lart-parietal-dans-le-20e/