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Un week-end à Amsterdam

Chers tous,

Comme je vous le disais dans mon dernier billet, je voulais passer un week-end à Amsterdam. Quoi de mieux que d’entamer 2016 par une petite virée de trois jours dans une capitale européenne ? Trois jours de vagabondages dans les rues, le long des canaux et des façades si reconnaissables de la capitale des Pays-Bas… C’était un week-end entre potes de fac, organisé à l’improviste. Je suis un peu tombée amoureuse de cette ville, et aujourd’hui, je vous dis pourquoi. Toutes mes bonnes adresses et informations sur les lieux mentionnés feront l’objet d’un second article !

Jour 1

Nous arrivons le soir, et décidons d’aller dans le centre pour découvrir la ville de nuit et trouver un endroit sympa où prendre un petit verre et bien commencer le week-end. C’est difficile, car tout est fermé : il est tard. Nous finissons néanmoins par dénicher un petit bar ultra sympa, où l’on joue du jazz en live et dont les serveurs sont plus qu’accueillants, nous renvoyant une belle image des hollandais dès notre arrivée. Ce bar est définitivement à garder dans ses adresses à Amsterdam ! Son nom ? L’Alto Café.

Jour 2

Le lendemain, rien de tel qu’un petit thé en terrasse pour se mettre en condition, après tout, on est parti pour une journée non-stop de découvertes ! Notre chemin, à travers le quartier un peu bohème de De Pijp et son marché, le marché Albert Cuyp, nous mène jusqu’à une mignonne placette et un café nommé Désir Het Paardje.

Nous arrivons à un premier canal, que nous longeons, passant devant la Brasserie Heineken puis le Rijksmuseum, que nous visiterons un peu plus tard dans le week-end. Pour l’heure, notre destination, c’est Jordaan, le quartier des canaux, des ponts et des vélos (même si, techniquement, il y en a dans toute la ville, des canaux, des ponts, des vélos). On finit par y arriver, et là, plus de carte de la ville, plus de direction à suivre : nous nous laissons porter là où nos pas et notre flair nous mènent. Il fait beau, en ce vendredi matin, froid, mais beau, et c’est incroyablement agréable, de se balader le long de l’eau, au soleil, en ce début d’année. Il paraît qu’il y a plus de vélos que d’habitants à Amsterdam ; on n’a pas peine à y croire ! Il y a des voitures, aussi, mais elles sont plutôt rares. Bien sûr, s’adapter à la circulation des vélos demande un effort : on a tendance à prendre les pistes cyclables pour des trottoirs, et les cyclistes, exaspérés, essaient de nous le faire comprendre sans trop s’énerver, tout en ne touchant pas à leur frein parce qu’il y a des limites. Ils ont de la patience, ces gens-là… C’est peut-être la ville qui fait ça. Amsterdam, c’est si peu de voitures qu’on peut entendre le gazouillement des oiseaux, la rumeur des conversations, les klaxons des vélos, le clapotement des péniches sur l’eau, et aussi le silence. Vous vous rendez compte ? Entendre le silence, dans une capitale européenne. Moi, c’est la première fois que ça me frappe. Et du coup, je me dis que je comprends un peu pourquoi les amstellodamois sont zen comme ça.

Bref, Jordaan nous séduit. Les facades des maisons sont si jolies qu’on a envie de les photographier toutes. Les petites boutiques de décoration, de fromages de Hollande (très nombreuses dans la ville), de vêtements, les galeries d’art intimistes, les cafés, quelques coffee shops aussi, peuplent le quartier. Nous décidons de nous attarder et de rester déjeuner dans le coin, et dénichons un petit italien avec une terrasse ensoleillée qui donne sur le canal, parfait ! Allez, je vous donne le nom, c’est Dante.

Après le déjeuner, nous passons par la place Spui, où se sont installés des bouquinistes. J’adore ces endroits, j’y suis donc allée armée de mon appareil. Bien sûr, ne parant ni ne lisant pas un mot de hollandais, la visite a été de courte durée ! Nous continuons de marcher, en direction de la Place Dam, la place principale de la ville. Puis nous continuons vers la Gare Centraal, la très belle gare d’Amsterdam.

Surpris par la pluie, nous décidons qu’il est temps de trouver quelque chose à faire en intérieur. Le Musée Van Gogh nous semble tout indiqué ! Nous prenons donc un tramway dont la voix automatique qui annonce des arrêts tous plus incompréhensibles les uns que les autres. Finalement, nous descendons au pied du Rijksmuseum, que nous prévoyons de visiter un peu plus tard dans le week-end. C’est un immense bâtiment, très beau. À côté, il y a une petite patinoire et le fâmeux « iamsterdam » à côté duquel tout le monde se photographie. Un peu plus loin, le Musée Van Gogh trône, dans un édifice plus moderne. Pas de photo du musée, mais le musée vaut vraiment le coup, on y trouve la plupart des œuvres maîtresses du peintre, ainsi que de nombreux essais et études, et une multitude d’autoportraits.

Après le dîner, retour en ville pour profiter des dernières lumières de Noël dans les rues, l’occasion pour certains de découvrir les coffee shops…

Jour 3

Deuxième et dernier jour entier à Amsterdam, déjà ! Nous partons de bonne heure, car nous voulons aller jusqu’au centre historique. En chemin, nous dénichons une pépite de bonne adresse pour le petit déjeuner : Bake my Day. Une ambiance de concept store/boulangerie/healthy food, un personnel adorable, des prix plus que corrects, et un large choix de produits, le tout dans une déco cocooning qui fait du bien, je signe ! Le top ? Leurs jus de fruits pressés du jour en vente dans de petites bouteilles à emporter…

Nous continuons de longer l’Amstel, en profitons pour admirer la façade de l’Hermitage sur l’autre rive, une annexe du célèbre musée de Saint-Pétersbourg, avant d’arriver à l’Opéra. En chemin, nous repérons un petit pub irlandais où se produira le soir-même un groupe de musique celte. À retenir. Direction le marché aux fleurs, où l’on trouve de tout : des bulbes, des fleurs, des graines, et même des kits pour débutants de plants de cannabis. Il y a aussi des magasins de souvenirs et de fromage, je ne me prive pas pour goûter le gouda : nature, au cumin, à l’asperge, autant de saveurs surprenantes mais plutôt sympathiques !

Nous tombons ensuite sur quelques rues où se trouvent de petits commerçants indépendants, comme cette épicerie qui vend uniquement des produits d’entreprises familiales européennes : vins, thés, crème de marrons, sucreries, biscuits… il y a de tout ! Et pour chaque marque achetée, la commerçante ajoute dans le sac un descriptif de l’histoire de l’entreprise d’où vient le produit. L’endroit et les vendeuses nous ont tant plus qu’une de mes amies a tenu à rapporter un sachet de thé, davantage pour elles que pour le thé lui-même !

Plus loin, une boutique toute mignonne de vintage. La commerçante m’autorise aimablement à prendre une photo ou deux.

Nous continuons à arpenter les rues, nous arrêtant ici et là devant tout ce qui nous plaît, nous interpelle. Finalement, nous arrivons sur la place de Nieuwmarkt, l’autre place principale d’Amsterdam, avec son marché et son bâtiment central. Un peu plus loin se trouve la Vieille Église, qui, nous sommes sur le point de le découvrir, marque le début du Quartier Rouge, que nous traversons donc complètement par hasard. En revanche, on se rend très vite compte d’où on se trouve, car, même à midi, il y a quelques femmes dans les vitrines. Je me sens mal à l’aise, comme toutes les femmes qui marchent dans ces rues, et je remarque, d’ailleurs, que la fréquentation est tout à coup beaucoup plus masculine que quelques rues plus tôt. Nous ne nous attardons pas et partons à la recherche d’un endroit où déjeuner. Nous trouvons notre bonheur dans un petit établissement très sympathique près de la Gare Centraal.

L’après-midi, nous reprenons le tramway et descendons au même arrêt que la veille, pour visiter le Rijksmuseum cette fois. Mais le temps a filé et il ne nous reste qu’une heure pour le visiter. Nous choisissons de nous focaliser sur l’étage qui concerne l’époque de Vermeer et de Rembrandt. Je découvre avec ravissement que le tableau de la Laitière de Vermeer, rendu célèbre par la marque de yaourt du même nom, se trouve là. Il est beaucoup plus petit que je l’imaginais, mais assez incroyable tout de même. Inculte finie, je n’avais jamais entendu parler de l’autre pièce maîtresse de cette partie du musée : La Garde de Nuit de Rembrandt. Je dois bien admettre que la lumière est tout à fait prodigieuse sur ce tableau, qui, pour le coup, s’étend sur tout un mur, au fond de la galerie. Je découvre aussi de nombreux tableaux incroyables, j’apprécie particulièrement ceux de Vermeer.

Je souhaite retourner à Jordaan, pour revoir ce quartier silencieux, et en profiter pour visiter la Maison d’Anne Frank, dont on dit qu’il vaut mieux y aller le soir, car il y a moins d’affluence. Arrivées à 18h30, nous faisons la queue une vingtaine de minutes. La maison est en fait séparée en deux parties : les bureaux de l’entreprise d’Otto Frank, le père d’Anne, en façade, au bord du canal, et l’Annexe, située derrière, où se sont cachés Anne, sa famille, une autre famille et un autre homme entre 1942 et 1944. En plus de ces deux espaces, on visite un espace dédié à l’histoire d’Anne, où son journal et ses écrits sont exposés. Avant de commencer la visite à proprement parler, quelques films courts et photographies sont là pour replacer la visite dans son contexte. Une maquette présente l’Annexe telle qu’elle était meublée à l’époque, Otto Frank ayant refusé toute reconstitution après que l’endroit ait été saccagé par la Gestapo. On ne visite donc que les lieux vides, avec les photos collées aux murs par Anne, la carte des avancées des alliés mises à jour par Otto durant la guerre, et les marques au crayon sur le cadrant d’une porte pour suivre la croissance d’Anne et de sa sœur Margot.

Cette visite n’a rien d’extraordinaire. Visiter une maison vide ne présente pas vraiment d’intérêt touristique. Je le savais avant d’y aller. Mais j’ai tout de même voulu m’y rendre, parce que l’histoire d’Anne Frank m’avait touchée, plus jeune, et que je voulais voir par moi-même ce qui m’avait été conté autrefois. Ça me semblait important, parce qu’il est rare d’avoir l’occasion de se mettre à la place de ces gens qui ont subi beaucoup. C’était de l’empathie, en quelque sorte, et c’est ce qui m’est venu à l’esprit pendant que j’arpentais ces pièces. En revanche, je ne me suis pas attardée sur la partie biographique, parce qu’à mon sens, Anne Frank doit rester cette jeune fille parmi tant d’autres enfants, leur porte-parole, en quelque sorte. Mais sa vie a été celle d’une fillette ordinaire, et ce serait manquer de respect à tous les autres que de lui donner trop d’importance. C’est en tout cas ce que je pense.

Nous cherchons ensuite un endroit où dîner, tout en profitant du festival des Lumières sur les canaux. Je remarque au passage que les hollandais n’ont pas la culture du rideau, ce qui donne l’impression de regarder des maisons de poupées animées : de nuit, on peut voir chaque intérieur illuminé, les gens qui y vivent, la décoration… Pas vraiment voyeuriste, heureusement, parce que c’est de loin et qu’on devine plus que l’on épie, mais c’est amusant et ça donne encore une dimension intime à Amsterdam, s’il en fallait encore une. Finalement, nous dénichons une petite pizzeria, Firenze, près du pub irlandais que nous avons repéré le matin et où nous voulons aller ensuite. Mes pâtes aux fruits de mer ont tenu toutes leurs promesses, et c’est le ventre plein que je vais écouter de la musique celte jouée par un groupe écossais dans un pub irlandais. D’accord, ce n’est pas ce qu’on peut appeler une soirée locale. Pourtant, ç’a été certainement la meilleur soirée du week-end ! Le Mulligans est idéalement situé, et les concerts qu’on y donne ont l’air vraiment chouettes. En tout cas, celui auquel nous avons assisté l’a été, assurément. Quel plaisir de retourner en Irlande et en Écosse le temps d’une soirée !

Jour 4

Le dernier jour de notre week-end à Amsterdam, nous avons juste le temps d’aller nous balader un peu dans la matinée avant de prendre notre bus de retour. Nous choisissons de découvrir les canaux Sud, en face du Rijksmuseum, et je ne suis pas déçue ! De jolies petites maisons, pas toujours très droites (j’ai été frappée par ces nombreuses maisons amstellodamoises qui penchent dangereusement sur le côté ou même en avant, un charme de plus pour la ville), des ponts, des vélos, de petites galeries d’art ou des boutiques d’antiquaires donnant sur les canaux… Bref, un joli quartier qu’il fallait voir avant de partir ! Un dernier thé à De Pijp, dans un petit salon à brunch très cosy, pour se retrouver et se raconter les moments où nous n’étions pas ensemble, et nous repartons en direction de la gare routière !

Mais déjà le week-end prenait fin, et nous retournions à nos vies d’étudiants lillois, nous remémorant nos meilleures images du week-end, tout en regardant les moulins hollandais plantés le long de la route. J’ai adoré Amsterdam, son calme, ses habitants, sa mignonnerie.

Issu de l’article: https://anaisleblog.com/un-week-end-a-amsterdam/

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