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6 trucs et astuces pour une première colocation réussie

À l’heure de la rentrée universitaire, la course au logement pour les étudiants bat son plein. Pour la plupart d’entre eux, la colocation est la solution toute trouvée puisque c’est l’alternative la plus économique. Nos conseils pour vivre sereinement à deux ou à plusieurs.

Quitter le nid familial au moment d’entamer ses études est le rêve de bon nombre d’étudiants. Il devient réalité grâce à la colocation, une des solutions d’hébergement les plus conviviales et les moins onéreuses. Mais pour ne pas que cette première expérience en communauté vire au cauchemar, il est nécessaire de respecter quelques règles essentielles.

1. Choisissez le bon emplacement avant tout

Avant même de rencontrer vos éventuels futurs colocataires, choisissez avec attention l’emplacement de votre appartement. Vouloir se mettre en colocation avec sa copine de toujours n’est pas forcément une bonne idée si vous et votre amie étudiez à des endroits diamétralement opposés.

Elément essentiel à votre bien-être, l’emplacement doit être le meilleur compromis entre vos besoins, vos moyens et vos envies. Assurez-vous que vous disposez de toutes les commodités à proximité : boulangerie, supermarché, banque, etc.

Paris est un très bon exemple des variations de loyers. Vous trouverez les moins chers dans les 12ème, 18ème et 20ème arrondissements, avec une moyenne de 600 € par mois pour une chambre. Il vous faudra prévoir un budget plus conséquent si vous préférez poser vos valises dans les 8ème, 4ème ou 1er arrondissements, où une chambre en location coûte plus de 800 € par mois en moyenne.

2. Assurez-vous de la compatibilité des modes de vie 

Une colocation a plus de chance d’être sereine, et donc pérenne, si tous les habitants partagent des styles de vies communs. Vous ne concevez pas de vivre ensemble sans vous réunir autour d’un bon repas ? Vous souhaitez un environnement calme pour pourvoir étudier ? Vous préférez plutôt être à côté d’une rue animée pour faire la bringue ? Certains expriment leurs préférences dès la recherche. Selon les données issues du site Appartager.com, 76 % des inscrits préfèrent ainsi vivre avec des non-fumeurs ; 94 % des étudiants préfèrent vivre avec d’autres étudiants ; et 57 % des femmes préfèrent vivre avec d’autres femmes.

Chacun a ses habitudes et il est en effet important de jauger si elles sont compatibles avant d’envisager une vie commune. Une rencontre préalable avec les autres colocataires s’impose. Lors de cet entretien, exprimez vos valeurs, parlez-leur de vos habitudes, et guettez les réactions. 

Lors de sa première « vraie » coloc à 17 ans, à Dijon, Sabrina n’avait aucun point commun avec Hugo et Catherine, ses colocataires. « Je suis issue d’une famille marocaine traditionnelle et je faisais partie à l’époque d’une organisation d’extrême-gauche. Catherine, dont les parents étaient propriétaires de l’appartement, était plutôt du genre catholique de droite, l’archétype de la bourgeoise de province. Hugo, lui, était un homosexuel assumé et déluré. Nous appartenions à trois mondes complètement différents mais nous nous adorions », se souvient-elle, aujourd’hui âgée de 40 ans.

3. Instaurez des règles

Être clair dès le début de la colocation permet d’éviter les fâcheux malentendus. Qui fait quoi à quel moment ? Que partage-t-on ? Que peut-on manger ? Qui a-t-on le droit d’héberger? Autant de points sur lesquels il faut se mettre d’accord. Les priorités varient selon chacun. Pour certains, l’important est d’avoir une passion commune, tandis que pour d’autres, la répartition des tâches ménagères ou encore la gestion des repas sera cruciale.

Avoir des règles précises sur le nettoyage de la vaisselle et des toilettes, et les faire respecter », tel est le mot d’ordre de Simon, étudiant de 24 ans.

Pour Paul, ancien étudiant dans le Val d’Oise (95), « la question des amours est primordiale », c’est-à-dire se mettre d’accord sur la place que prendra le ou la conjoint(e) du colocataire.

« De manière générale, il faut savoir si les colocataires veulent vivre comme une famille ou s’ils se contentent de partager un toit et un loyer. Dans les colocations où je suis passé, il n’y avait jamais ‘mon’ pot de pâte à tartiner, c’est le meilleur moyen d’éviter les clashs », résume-t-il.

Attention toutefois à ne pas tomber dans l’extrême inverse. Sabrina se souvient des règles très strictes de Catherine, semblables à celles en foyer de jeunes filles. « Elle avait des règles pour tout : une liste de produits à ne pas mettre dans le frigo, comme le fromage, parce que ça pue. Elle posait des affichettes partout, même dans les toilettes. Au début, je n’avais pas le droit de cuisiner car ma cuisine marocaine ‘sentait fort’… jusqu’au jour où elle est devenue accro à mon couscous ! C’était aussi très compliqué de ramener des gens chez soi. Je devais la prévenir avant et il fallait que les invités restent dans la pièce commune », raconte-t-elle.

4. Faites attention aux arnaques

Dans l’euphorie du premier appartement et sans le recul nécessaire, certaines erreurs peuvent être commises, incitées par des personnes peu scrupuleuses. Assurez-vous ainsi d’avoir visité le logement que l’on vous propose avant de signer quoi que ce soit ou de déposer un chèque de caution.

Vérifiez bien que le contrat que vous signez est un contrat de location, et non pas de sous-location. Ce dernier n’a aucune valeur, car généralement fait sans l’accord du propriétaire. Pas de bail, ni de quittance de loyer pour un sous-locataire, ce qui signifie aucune aide possible au logement. Par ailleurs, en cas de litige, vous n’auriez aucun recours pour justifier de votre droit à occuper l’espace.

Privilégiez un contrat par chambre pour la colocation, pour faciliter la gestion du dépôt, de la solidarité entre colocataires et de leur garant, et pour le remplacement d’un des colocataires dans le futur. Enfin, faites confiance aux sites spécialisés qui vérifient les annonces publiées, plutôt qu’aux sites généralistes de petites annonces où les arnaques sont plus fréquentes.

5. Apprenez à gérer un budget (serré)

Quand on quitte le cocon familial, on doit apprendre à faire face à toutes sortes de frais qui ne nous incombaient pas auparavant. Le loyer est bien souvent le premier poste de dépense d’un étudiant, mais il ne faut pas oublier qu’il n’est pas le seul. Taxe d’habitation, taxe d’enlèvement des ordures ménagères, redevance télé, factures d’eau, de gaz et d’électricité : budgétez ces dépenses inévitables liées au logement dès le départ, en vous assurant qu’elles sont équitablement réparties entre les colocataires.

Renseignez-vous sur les autres frais qui entrent dans le pot commun du foyer : courses alimentaires, produits d’entretien, accès Internet… Leur mutualisation permet de faire des économies substantielles, même si elle peut également être source de conflits.

6. Aménagez votre « home sweet home »

En colocation, il est difficile d’exprimer votre personnalité dans les pièces communes. Pour vous sentir à l’aise en territoire (pour l’instant) inconnu, il est en revanche tout à fait possible de vous focaliser sur la décoration de votre propre chambre. Son aménagement compensera le manque d’intimité et de personnalisation dans les autres pièces.

Enfin, en cas de tension avec votre colocataire, pensez aux bienfaits des plantes. Les cactus et les plantes grasses ont un effet apaisant et sont très faciles d’entretien pour ceux qui n’ont pas la main verte. Le ficus et de lierre sont, quant à eux, réputés pour purifier l’air. De la lavande placée près d’une fenêtre dégagera une odeur relaxante, et vous aidera à lutter contre la nervosité et les angoisses des examens.

Issu de l’article : https://www.nouvelobs.com/location/20140903.OBS8013/6-trucs-et-astuces-pour-une-premiere-colocation-reussie.html

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