La Cité du Figuier se visite en passant par le passage cocher du 104-106 rue Oberkampf, dans le onzième arrondissement.
En marge du Faubourg Saint Antoine où le bois est travaillé, cours et arrière-cours abritent dès le début du XIXème siècle artisanat et petite industrie centrés autour de la métallurgie. Ferronniers, batteur d’or, chaudronniers s’installent dans des impasses, petites cités ouvrières typiques du XIème arrondissement. Ces cours intérieures irrégulières, mal pavées souvent très humides sont bordées d’ateliers érigés en matériaux légers, relativement bas et aux fondations peu profondes. Il est toujours surprenant de découvrir au gré de promenades quelques résurgences de ce vieux Paris que des riverains enthousiastes ont su à la fois préserver et réhabiliter.
A l’entrée, un grand immeuble de rapport construit pour loger les ouvriers qui travaillaient dans les entreprises de l’impasse, dissimule aux regards indiscrets et protège de l’animation perpétuelle de la rue une cour intérieure remarquable encadrée d’anciens ateliers. Un majestueux figuier accueille les visiteurs de cette desserte privée.
Il a donné, il y a une quinzaine d’année, son nom à cette cité artisanale datant de la Troisième République – fin du XIXème siècle. Ici tous les habitants se connaissent et ont en commun l’histoire d’un sauvetage. Jusqu’en 1970, la cité est dédiée à la métallurgie. On y travaille notamment le cuivre. Avec la délocalisation de ces petites sociétés, l’impasse est progressivement abandonnée.
L’activité économique se modifie et se développe autour des secteurs émergents tels que les nouvelles technologies, la communication, la publicité, le design. La Cité du Figuier accueille des graphistes, une agence de presse, une association humanitaire.
104 rue Oberkampf
75011 PARIS
Métro : Saint-Maur (ligne 3)
Bus : 96, arrêt Saint-Maur-Jean Aicar