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URBEX : À LA DÉCOUVERTE DE 10 LIEUX PARISIENS INSOLITES

Une maison hantée, un « lac souterrain », des ossuaires, des bunkers, un mausolée ou encore des stations de métro fantôme… Paris, ses alentours et ses profondeurs recèlent de pépites cachées du grand public. Parce qu’il serait impossible d’en faire le tour, on vous présente dix d’entre elles. Ici les 5 premiers lieux qu’on a spotté. 

Il y a le Paris avec ses boutiques de luxe, ses rues historiques, ses monuments ou sa vie culturelle qu’on ne présente plus. Somme de fantasmes et de réalités, parcours obligé pour les touristes, c’est ce Paris de la surface qui a fait de la capitale cette cité connue dans le monde entier sous le titre de Ville-Lumière, que la Tour Eiffel éclaire chaque nuit tel un phare urbain.

Mais sous le clinquant de ce parcours balisé depuis des siècles, Paris et ses alentours recèlent de mille et une pépites plus ou moins souterraines. Véritables trésors pour les curieux tombés dessus par hasard tout comme pour les explorateurs urbains les plus aguerris, ces quelques lieux secrets et quelque peu magiques ne figurent pas sur les guides de voyage – et c’est sans doute tout leur intérêt.

RADAR vous présente une dizaine de ces recoins si précieux qui font de Paris et de sa région un point chaud de l’urbex. Nous précisons que malgré tout l’intérêt (voire la fièvre, pour certains) qu’ils suscitent, les lieux présentés ci-dessous sont bien fermés au public.

Le « lac souterrain » de l’Opéra Garnier

Lorsque les travaux pour l’opéra qui portera son nom débutent en 1861, l’architecte Charles Garnier tombe sur un os : l’emplacement du futur édifice dédié à la musique est également celui d’une nappe phréatique. Après avoir réalisé un cuvelage en béton pour résister aux infiltrations, la menace de la pression des eaux est repoussée.

En fait de « lac », mythe légendaire repris notamment dans le Fantôme de l’Opéra de Gaston Leroux, c’est un réservoir de 10 000 mètres cube d’eau qui gît paisiblement sous l’Opéra Garnier. C’est dans cette cuve géante, vidée tous les quatre ans pour des raisons d’entretien, que les pompiers de Paris s’entraînent à la plongée sous-marine.

Un lieu ouvert à des visites virtuelles grâce au projet Google Arts & Culture.

La villa Bela Kiss

Murs en pierre de taille, pignons bourgeois, grand parc en friche donnant sur la vallée de l’Oise et allure de manoir gothique… La villa Bela Kiss, c’est tout ça à la fois. Un rêve pour tout explorateur qui connaît ses classiques question maisons hantées : on raconte de nombreuses histoires à son sujet, qu’elle a été la demeure d’un peintre célèbre, d’une famille de bijoutiers arméniens… Mais aussi la scène d’un suicide et de rituels sataniques.

Qu’elles s’avèrent vraies ou non, ces légendes ne font que renforcer les mystères autour de cette maison de famille qui a visiblement été abandonnée il y a bien longtemps. Au-delà des rumeurs, les merveilles de décoration et d’architecture laissés miraculeusement en bon état à l’intérieur devraient en impressionner plus d’un, à commencer par son piano et son vitrail au-dessus de la porte d’entrée. Frissons garantis.

Les catacombes

« Arrête ! C’est ici l’empire de la mort », prévient l’alexandrin de Jacques Delille qui accueille les visiteurs des catacombes parisiennes… Du moins, l’inscription surplombe sa partie ouverte au public. Que serait un guide de l’exploration urbaine parisienne sans ses célébrissimes catacombes ?

Véritable gruyère qui s’étend sous les rues de la capitale, cet ossuaire géant a servi à partir de 1786 à vider les cimetières de la ville. C’est pourquoi y sont entreposés les restes de quelque 6 millions de Parisiens… mais en émanent également de très nombreuses légendes, comme celle de César, un escroc parisien du XVIe siècle qui promettait d’y rencontrer le Malin contre 45 à 50 pistoles ; ou celle de la trace d’une première fête souterraine, en 1777, immédiatement dénoncée ; ou encore celle des nombreux bunkers autant fascistes que résistants qui y ont vu le jour, si l’on peut dire, sous l’Occupation…

Les cathédrales de béton de La Défense

Si le quartier de La Défense représente pour beaucoup la City à la française, il abrite pour certains un lieu beaucoup plus obscur. Par dix à trente mètres de profondeur, sous les buildings des grandes entreprises du CAC 40, s’étale un dédale de salles aux proportions colossales et laissées à l’abandon depuis une quarantaine d’années.

Ces grands volumes souterrains qui auraient dû accueillir (entre autres) une gare de métro sont aujourd’hui laissés à l’abandon, formant de véritables cathédrales de vide – dont l’une des salles au moins s’étalerait sur 5 000 m2. Un étonnant havre de paix souterrain en plein coeur d’un des quartiers les plus animés du pays.

Le fort de Vaujours

Construit à la fin du XIXe siècle pour défendre Paris après l’invasion prussienne de 1870, le fort de Vaujours situé entre Courtry (Seine-et-Marne) et Vaujours (Seine-Saint-Denis) est aujourd’hui évidemment abandonné. Mais de 1955 à 1997 il a servi de centre de recherches pour le Commissariat à l’énergie atomique (CEA). C’est entre ses murs qu’a été mis au point le détonateur de la première bombe atomique française… et c’est pourquoi certains lui ont donné le triste surnom de « Tchernobyl français ».

Car si le lieu est désormais le paradis des amateurs d’urbex et d’airsoft, on le dit contaminé par l’uranium après des années de tests nucléaires à destination militaire. Ce qui nimbe le fort de Vaujours d’un voile aussi dangereux qu’énigmatique. Pour en savoir plus, le fort a fait l’objet d’un reportage dans l’émission Complément d’Enquête fin 2017.

Article issu du site Radar que nous vous invitons à consulter pour les lieux parisiens insolites.

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